Anna Onze heures. Les piétons, aujourd’hui, semblent danser sous le soleil. Des bulles de savon géantes, parcourues de reflets irisés, s’élèvent de la place de l’Hôtel-de-Ville avant de s’éloigner, emportées par le vent. Trace blanche d’un avion dans le ciel ; jaunes, rouges, bleus, les tuyaux colorés du Centre Pompidou se détachent, en arrière-plan, du manège à l’ancienne. Onze heures trente. Traversée, hautement périlleuse, des boulevards menant aux quais de Seine. Quelques mouettes survolent le fleuve en criant, se posent à la surface, repartent au gré des bateaux qui vont et viennent. Un cygne, point blanc velouté sur vert de jade, compose à lui seul un tableau surnaturel. Midi. Le carillon puissant et joyeux de Notre-Dame retentit à travers la capitale, en fait vibrer toutes les artères. L’écran du téléphone s’allume. --
Je peux te rejoindre ? T. -- Anna, allongée sur un banc au soleil, répond à sa bien-aimée, heureuse. (Avec ou sans elle). >
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